30/04/2024

Peut on mourir d'un coup de couteau ?

Peut on mourir d'un coup de couteau ?

Les attaques quotidiennes au couteau de par le monde génèrent des forces et des charges élevées, dans la constitution des gestes en eux même.

 

Pour y résister et éviter de mourir d'un seul coup, les gilets de protection anti-couteau doivent être d'une certaine épaisseur et d’une certaine rigidité.

 

Même si l'équipement nous manque, au vu de la probabilité d'être confronté à une attaque au couteau en France par jour, nous sommes à peu près à égalité avec les professionnels de la sécurité. 

 

Contrairement aux coups de couteau de type « pic à glace ou surinage », les attaques de type « slash » produisent des charges beaucoup plus faibles et les gilets conçues pour les vaincre peuvent être beaucoup plus légers et plus flexibles.

 

Les coups en « slash » sont des gestes en arc de cercle. Il s'agit d'un geste de poussé qui ignore tout heurt et cherche à toucher sa cible dans une large zone.

 

Pour élaborer des méthodes ou des outils de protection adéquats, il est indispensable d’étudier quels sont les gestes naturels exécutés par les humains dans des contextes précis.

 

Les expériences sociales servent à cela. Elles sont menées avec des sujets humains dans le but d'étudier leurs réactions dans un contexte déterminé.

Se prendre un coup de couteau dans le ventre ou dans la gorge

Afin de comprendre quels sont les comportements humains dans les attaques de type « slash », 87 étudiants choisis au hasard dans le « Royal Military College of Science » ont été invités à exécuter un coup de couteau dans le ventre, dans la gorge ou ailleurs avec un couteau sur une cible montée verticalement (1). 

 

Aucune instruction sur la façon de toucher la cible n'a été donnée. La direction, les forces de contact et la vitesse de chaque attaque ont été enregistrées. 

 

Dans un deuxième temps l'emplacement et la gravité de toutes les blessures pénétrantes chez les patients fréquentant « l'Infirmerie Royale de Glasgow » entre 1993 et 1996 ont été cartographiés sur les zones  anatomiques impactées au couteau afin d’y chercher une correspondance.

À quel point un coup de couteau peut faire mal

Deux types de comportement humain de type « slash » sont ressortis de l’étude :

  • un coup de type « hachoir et faire glisser » ;
  • un coup de couteau de type « mouvement de balayage ».

Les attaques de type « hachoir » avaient des forces et des vitesses de pointe plus élevées que les attaques par « balayage ».

 

Cela laisse quand même imaginer à quel point un coup de couteau peut faire mal au niveau physique. 

Quelle zone du corps peut être mortel ?

Les coups de couteau à la taille en diagonale représentaient 82 % des attaques, 71 % des attaquants utilisaient un long geste oblique avec une longueur de coupe moyenne de 34 cm.

 

11 % des participants ont utilisé des attaques diagonales courtes avec une longueur de coupe moyenne de 25 cm.

 

Seulement 18 % des attaquants ont coupé le haut du corps en coupe horizontale courte. La longueur moyenne mesurée de coupe de ce type d’attaque était de 28 cm. 

 

Sans protection particulière, peu importe la zone du corps touchée, la disposition des artères sur le corps humain (2) est tel, qu’il suffit d’un seul et unique coup de couteau pour que cela soit mortel.

La protection contre un coup de couteau est indispensable

Une protection anti-couteau avec des vêtements de protection contre les coups de couteau de type « slash » serait le strict nécessaire pour les bras, le cou, les épaules et les cuisses de tout professionnel de la sécurité.

 

L'expérience clinique des victimes d'attaques au couteau fournit des informations qui confirment les vulnérabilités relatives de différentes régions du corps touchées.

 

Il n’est pourtant toujours pas prévu, même dans un avenir lointain que la conception d'un uniforme de police ou d’agente de sécurité privé soit intrinsèquement résistant aux coups de couteau et aux coupures.


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Sources :

 

(1) Wounding patterns and human performance in knife attacks: optimising the protection provided by knife-resistant body armour. A Bleetman, C H Watson, I Horsfall, S M Champion

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/15275000/

(2) https://fr.wikipedia.org/wiki/Art%C3%A8re